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Mélenchon : son pronunciamiento menteur

 Le front de gauche est empêtré dans des querelles qui remontent au temps du pacte électoral de la NUPES en 2022. Mélenchon, le soir même des élections de 2024, à 8H02, se livre à pronunciamiento « bolivarien » étonnant et insupportable : « tout le programme et rien que le programme du front de gauche ». Et une nomination immédiate du premier ministre pris au sein du NFG. C’est la porte fermée à tout accord, donc à toute décision. Au nom de qui parle Mélenchon à ce moment-là ? Comment ose –ti dire que le Président doit appeler un premier ministre de gauche.  Aucun texte n’oblige le PR à prendre le premier ministre dans un groupe en particulier. Aucun texte non plus ne met un délai à cette nomination. Cette déclaration est donc inappropriée et inopportune. De plus, elle donne à E.Macron des armes pour durer.

Que cherche Mélenchon avec une telle déclaration ? C’est d’une habileté suprême, croit-il. Puisque le RN est loin du succès attendu, il lui faut avant 2027 un ou des gouvernements qui échouent aussi lamentablement que possible. Mais il ne peut pas ne pas soutenir le NFP. Il va même jusqu’à laisser entendre encore qu’il peut être premier ministre, l’indispensable, le phare. C’est dire la fourberie du personnage. Aucun scrupule vis à vis de ses amis, et un mépris incommensurable pour les autres…

De toute façon, il prend peu de risque. Il ne sera pas premier ministre, et le gouvernement du NFG, même et surtout s’il est dirigé par Mélenchon, n’a pas de majorité, même relative. Il sera vite bouté hors de Matignon. C’est ce qu’il veut.  Il pourra alors jouer sur plusieurs tableaux. Si la gauche échoue, c’est parce qu’il n’était pas à sa tête. Pour les improbables gouvernements suivants, il n’aura aucun mal à les critiquer. Et en 2027, il apparaitra comme celui qui susceptible de battre le RN, et celui qui saura restaurer la France .

Il faut pourtant répondre à l’inquiétude voire à la peur des Français. On peut agir a minima sur des mesures économiques (pouvoir d’achat), sociales (sécurité), écologiques politiques (Ukraine, Gaza, Europe) et écologiques sur lesquelles des gens raisonnables de bords divers peuvent trouver un accord minimal de gouvernement. Il me semble que de grands élus locaux y ont leur place. Avec les insoumis, aucune mesure n’est  possible. Pour les conciliations concernant la formation d’un futur gouvernement et le choix de quelques thèmes prioritaires, la conclusion s’impose : ni le RN ni les insoumis ne sont concernés et ne doivent pas être  approchés. . Il faut sortir de ce marasme volontairement entretenu par Mélenchon et ses sbires. Le peuple attend et s'impatiente... Vite !