Faut-il consommer moins, ou mieux

L’indispensable et le superflu

Plus personne ou presque  ne conteste aujourd’hui le changement climatique. Le réchauffement climatique, lui, s’accélère spectaculairement. Les conclusions du GIEC sont impératives, urgentes voire comminatoires.  Des décisions sont prises. Elles ne font pas toujours consensus dans l’opinion. De plus, elles sont prises dans le désordre suscité par l’urgence. Les politiques, poussés par l’opinion publique, répondent dans une certaine précipitation.

Si l’on s’interroge sur les raisons profondes de cette crise écologique, on doit mettre en avant le fait que la consommation a considérablement augmenté au détriment des ressources disponibles.

Est-ce la conséquence du libéralisme planétaire dominant, ou bien celle de l’inconscience des populations ? Les deux, sans aucun doute. Intéressons-nous aujourd’hui uniquement aux consommateurs.

L’accélération  du phénomène est en effet due aux activités humaines, et disons-le, à leurs excès. Si l’on produit autant de biens matériels, c’est que les sociétés ont des besoins à satisfaire, mais aussi que  des acteurs économiques en tirent profit. Profit, bénéfices, dividendes sont les objectifs essentiels des décideurs économiques à tous les niveaux. La politique de certains gouvernements et celle des grands médias poussent à cette surconsommation.

Les consommateurs sont-ils, consciemment ou non,  complices du système libéral ? Ont-ils la possibilité de faire des choix de consommation responsables et indépendants ?

Quels sont les besoins élémentaires de l’homme, cet homotherme à peau nue ? Ce sont les mêmes pour l’humanité toute entière. Mais là où l’on est en malnutrition, la question ne se pose pas de la même façon. Quand des enfants meurent de faim, les préoccupations écologiques passent au second plan.

Quels sont ces besoins élémentaires : se nourrir, se vêtir, habiter…

Toutes ces activités sont écologiquement mais différemment coûteuses, en particulier dans le domaine de la consommation de l’énergie et dans celui de la production de carbone. Comment les individus peuvent-ils y répondre ? Il y faudrait de gros efforts non seulement collectifs, mais aussi individuels.

Voici une liste non exhaustive :

  • consommer moins et consommer mieux
  • préférer le local au lointain
  • limiter sa consommation d’énergie et d’eau potable
  • limiter la pollution de l’air et des eaux
  • limiter le tourisme de masse lointain
  • faciliter le recyclage dans tous les domaines. Etc…

J’irai plus loin dans le détail des comportements souhaitables de chacun d’entre nous dans un prochain billet. Entre l’indispensable et le superflu, il faut peut-être regarder un stade intermédiaire, le nécessaire, afin de tracer des directions pour arriver à des comportements plus responsables. Il sera difficile de les pratiquer, tant les intérêts économiques et souvent politiques dits supérieurs s’y opposeront de toutes leurs forces. Il faut donc y mettre ensemble toutes les convictions que nous avons en ce domaine.

« Point n'est besoin d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer. » Guillaume Ier d'Orange-Nassau