Réindustrialiser ou relocaliser
L’exemple d’une petite ville en Occitanie
Ces deux impératifs économiques ne concernent pas seulement les grandes régions industrielles et les grandes villes. C’est une problématique qui intéress tous les territoires de l’espace national qui veulent recevoir de nouvelles industries parties ailleurs. Béziers est l’exemple type de ces petites villes où l’on peut monter un projet intéressant. On retrouve ici les territoires de projet.
Pourquoi donc est-il indispensable de recréer des activités industrielles. La France et de l’Europe sont très dépendantes de l’international pour certains produits stratégiques, les médicaments, les micro-processeurs et les minéraux rares, comme le lithium en particulier.
Contrairement à ce qui sert d’excuses à beaucoup de responsables, cette situation remonte bien en amont de la crise du covid et de la guerre en Ukraine. C’est avec ces opérations de stratégies industrielles des grandes industries de CAC 40 que tout cela a été engagé depuis longtemps. La planétarisation permet de produire à de très longues distances avec des transports à bas coûte (porte containers en particulier),et pour y trouver un coût du travail très faible, au détriment de populations abominablement exploitées entre autres des enfants
La part de l’industrie française est passée de 15 % à 10 % du PIB entre 2000 et 2020. La crise extrêmement violente de 2009 a vu disparaître plus de 80 000 emplois nets en une seule année. La crise est profonde, mais elle était bien cachée.
De ombreuses opérations sont engagées : création d’un treminal méthanier pour liquéfier le gaz américain, développement e la recghcer du lithium dans le sous sol français. Evidemment, les écologistes protestent, sans proposer de vraies solutions alternatives.
Béziers es une petite ville intéressante à plusieurs titres. Elle est proche de Montpellier. Les élus de Montpellier, que ce soit de la communauté d’agglomération que de la métropole n’ont jamais envisagé des complémentarités avec Béziers. Nous retrouvons ici, jusqu’à une date récente, l’incroyable nombrilisme des élus montpelliérains. Il faudrait pourtant sortir dees querelles des égos.
Il s’agit d’une ville industrielle qui pourrait être complémentaire de Montpellier. Mais c’est une ville de droite depuis longtemps, et d’extrême droite depuis plusieurs années. Béziers est pourtant bien située, en position de carrefour dans les réseaux régionaux et nationaux, surtout avec l’arrivée annoncée des TGV (Toulouse et Barcelone). La tradition ouvrière y est forte, avec de grosses unités de production (Cameron). La crise industrielle y est forte aussi.
Une grande complémentarité des acteurs s’y est développée. Ce qui est remarquable, c’est la convergence des différents acteurs. Genvia est le fruit de la collaboration entre le CEA (Commissariat à l’énergie atomique aux énergies et aux énergies alternatives) qui a mis au point le process de fabrication des électrolyseurs (à destination de la production d’hydrogène décarboné) et l’expertise industrielle de Schlumberger, propriétaire de Cameron, C’est une joint-venture ou coentreprise, créée dans la dynamique d’une start-up imat (Arec) Au regard des perspectives et des applications futures, Vinci construction, le groupe cimentier international, Vicat et la région Occitanie participent. Cette dernière lance le Plan hydrogène vert de la Région.
Genvia ambitionne de favoriser cette production de l’hydrogène vert à grande échelle. Pour la région, l’Occitanie doit devenir la 1ère région à énergie positive d’Europe tout en créant des emplois. Le gouvernement veut faire de la France l’un des leaders mondiaux de l’hydrogène décarboné.Cette ligne pilote de fabrication d’électrolyseurs a été aidé dans le cadre du dispositif de “Soutien aux projets industriels dans les territoires”. Fin juillet 2024, la production pourra démarrer. 70personnes travailleront afin de fabriquer les fameux « stacks » réversibles, à des coûts compétitifs. Ils seront 500 en 2030, 1500 à terme.
D’autres unités de production seront installées ailleurs: Technocampus Francazal, de Toulouse , le plus grand centre européen de recherche sur l’hydrogène vert, HydOcc, future usine de Qair Premier Element à Port la Nouvelle, HyPort, porté par Engie avec l’Arec, pour des navettes à l’aéroport de Toulouse-Blagnac. La région a validé la commande de trois rames Régiolis bimode électrique-hydrogène
La filière hydrogène est porteuse. Genvia, un très bon exemple