Présidentielles & Territoires
Présidentielles- Pourquoi seulement deux débatteurs pour le débat de l’entre deux tours ? La présidentielle s’achève. Elle est loin de donner satisfaction. La faute à son organisation ?
Montpellier, le 22 avril 15 heures
Communiqué de presse.
Présidentielles- Pourquoi seulement deux débatteurs pour le débat de l’entre deux tours ?
La présidentielle s’achève. Elle est loin de donner satisfaction. La faute à son organisation ? Les législatives arrivent. On sait que l’organisation des partis politiques plus ou moins anciens n’est plus adaptée à la structuration du paysage politique.
Entre deux échéances électorales majeures, le paysage politique français change. Cette configuration socio-politique compte désormais au moins trois pôles auxquels il faut ajouter les abstentionnistes. Ces pôles ne sont pas, ou mal représentés par les partis politiques existants. Il suffit de regarder le score du PS, du PC, des républicains.
La recomposition est impérative dès à présent. Elle va continuer pour les législatives, et s'accélérer ensuite. On ne peut plus se contenter de partis politiques usés, amputés de nombre de leurs adhérents. Pour l’instant, le second tour des présidentielles ne retient que les deux premiers en tête au premier tour. Cela a donné un débat moins inintéressant que certains le disent, mais n'a pas pu ou pas voulu exprimer ce que les absents auraient pu ou voulu dire. Il faut modifier les règles de l'accès au débat. On peut se demander pourquoi nous n’avons que seulement deux candidats à la plus haute fonction politique français.
Pour tenir compte de la restructuration du champ politique, de l’évolution de la conjoncture locale, nationale et planétaire, pourquoi ne pas envisager les solutions suivantes. Un débat qui ne serait plus obligatoirement à deux, comme une majorité de journalistes, d’’hommes politique le crient sans jamais se poser la question de sa pertinence sociale et politique.
Deux solutions mériteraient d’être envisagées. La situation présente aurait pu se traduire par la présence non pas seulement du Président sortant et de Marine le Pen, mais aussi de Jean Luc Mélenchon, très proche du score de la candidate du rassemblement national. Un autre dispositif, moins conjoncturel, consisterait à décider que nombre de participants en fonction du score obtenu au premier tour. Tous ceux qui dépassent un pourcentage de suffrages supérieur à 20%, par exemple, irait au deuxième tour
Alors, le débat d'avant le deuxième tour serait plus représentatif que dans son déroulement actuel. Le français est tellement frileux, rouspéteur (roumegaïre) et corrélativement traditionaliste qu’il sera difficile de changer ses habitudes. Pour lui, en général, le débat, c'est bien. A deux, évidemment.
Il faudra cependant bien inventer des modalités qui permettent aux idées remontant des territoires de s'exprimer dans une conjoncture planétaire turbulente et incertaine, et aux prétendants à la haute responsabilité de les entendre.