L’Occitanie encore surestimée.
Débarrassé du temps consacré à l'Agglorieuse, je peux ici écrire en toute liberté...
L’Occitanie est une de ces régions souvent considérée comme étant une des plus attirantes qui soit en France. C’est dit, redit, écrit, chanté, souvent claironné « à la mode à la mode de chez nous…. » De quelle attractivité parle-t-on alors ? Plusieurs études différentes et convergentes montrent qu’elle est à nuancer sérieusement. Localement, on se contenter de ne parler que de l’Occitanie, et de se réjouir que Montpellier fasse moins mal que Toulouse. C’est à l’image des relations entre les deux métropoles. Cependant, l’enjeu est bien ailleurs. Pourquoi donc ce rang modeste. On met souvent en avant le fait que l’Occitanie est en France une des régions les plus intéressantes pour ce qui concerne la population. Il en est de même pour les grandes villes. Dans beaucoup de domaines, elle est bien classée : 4e pour le chiffre de la population, 3e pour la croissance démographique et la fréquentation touristique. Si l’on regarde le palmarès des villes et des villages accueillants en France, C’est un peu la soupe à la grimace pour l’Occitanie. Il faut aller vers les grands espaces océaniques, tout particulièrement le pays Basque. (Bayonne, Biarritz, Anglet), c’est l’ouest, l’Océan les grands espaces, les Pyrénées. Angers, leader incontesté, c’est la douceur angevine de Joachim Du Bellay : « Et plus que l'air marin la douceur angevine ». Qu’ont donc ces espaces que nous, nous n’avons pas ? Voyons ce que nous disent les critères de choix Ces 198 officiels critères officiels (Insee ou organismes étatiques) sont répartis en dix catégories (qualité de vie, sécurité, santé, transports, commerces et services, protection de l’environnement, éducation, solidarité, sports et loisirs, attractivité immobilière…). Par exemple, la qualité de vie est jugée comme prioritaire pour les personnes interrogées. Un bilan bien gris Surprise de taille, c’est Rodez (Aveyron) qui est l’une des seules villes d’Occitanie à se hisser dans les premières places (12e) du classement des villes où il fait bon vivre en France… et ceci pour la 4eme année consécutive. En 2022, la capitale de l’Aveyron se trouvait à la 17e place d’un classement toujours dominé par Angers (Maine-et-Loire). Bayonne (Pyrénées-Atlantiques) et Biarritz (Pyrénées-Atlantiques). L’Aveyron tire son épingle du jeu grâce à son aspect « ville à la campagne. Malgré un relatif enclavement et une image assez peu flatteuse dans les médias, la préfecture aveyronnaise se détache grâce à sa qualité de vie bien plus importante que la plupart des métropoles d’Occitanie. Si tout n’est pas parfait (transports en commun, accès au soin…), Rodez parvient à offrir un cadre de vie agréable pour de nombreuses catégories sociales, que cela soit pour les étudiants, les jeunes cadres ou les retraités. Montpellier la flamboyante, n’est que32 e ce qui pique l’égo de certains. Nîmes suite de très près elle est 35er. Toulouse, malgré le rugby et les mémés qui aiment la castagne, n’est que 53e. Perpignan est 74e et Castres 79e. Beaucoup sont au-delà du 100e rang : Mende, Montauban…Carcassonne et sa cité, Albi et sa cathédrale, Tarbes, Sète, Cahors, Narbonne, Les autres sont très loin. Auch très isolée, Béziers, malgré de gros efforts mais un héritage lourd n’est que 207e. Palavas célèbre pour ses flots, 473e. Que dire alors de Millau et de son viaduc ? Un avenir perturbé Malgré cet art de vivre, cette « connivence occitane », la qualité de la vie y serait moindre qu’ailleurs en France ? Est-ce une question de coût de la vie, la perspective du réchauffement climatique, de la situation sociale souvent tendu, des difficultés de certains secteurs économiques, du manque d’accessibilité en certains lieux ? Le paradoxe entre une région ou les immigrés (intérieurs et extérieurs) sont nombreux et des villes peu accueillantes reste posé. Il est clair que les changements climatiques jouent moins en faveur du sud-est que des villes à taille humaine et dans des climats plus tempérés qu’ici, le sud-ouest et la côte atlantique en particulier, voir les immenses plages de la Manche. Mais oui !! Quand le slogan de France bleu Hérault devient « Ici » et que l’on entende dans des stades « ici, ici, on est chez nous », c’est d’un nombrilisme obsessionnel. On peut s’interroger sur la capacité de certains habitants à accueillir les « estrangers » de tout poil. Sauf les touristes car eux rapportent beaucoup et partent au bout de quelques semaines, voire de quelques jours. Les villes plus accueillantes sont ailleurs en France. Au moment où le changement climatique augmente fortement les températures, où les épisodes climatiques sont plus violents (inondations et sècheresses), les Suds méditerranéens risquent de voir leur population stagner…