Entre peste et Choléra
Le scrutin déterminant du 9 juillet repose sur une donnée fondamentale : les partis extrêmes voire extrémistes sont largement majoritaires en France actuellement. On peut estimer qu’il y a là un rejet du président de la République et de sa politique, une colère extrême qui appelle vengeance et règlement de compte, mais aussi des peurs sociales qui se sont répandues à grande vitesse dans la société. Dans beaucoup de cas et tout particulièrement aux extrémités de l’échiquier politique, les populismes sont exacerbés. Cela donne des promesses intenables au niveau du financement. Et si tout cela se transformait en grande peur ?Comment ces maladies, contagieuses et mortelles, en sont-elles venues à désigner les deux faces d'un dilemme impossible. Contrairement à la peste qui est une zoonose, le choléra est une maladie uniquement humaine. Jean Giono Hussard sur le toit (1951) On l’appelait alors le trousse-galant. Le choléra s'est peu à peu mis à concurrencer la peste, dernière grande épidémie de l'histoire en France au XVIIIe siècle, en tant que maladie la plus crainte. Entre 1343 et 1348, la peste a tué entre 40 et 60 % de la population européenne, Il y a des maladies qui ont tué beaucoup plus, probablement, comme la variole, mais cela n'avait jamais ce côté aussi énorme, brutal". Pour l’instant, il faudrait mieux identifier les extrêmes. C’est assez clair du côté du RN, beaucoup moins pour le front de gauche. Seuls le insoumis semblent infréquentables, tant ils sont encore mélencho-dépendants, antisionismes et islamo-gauchistes pour simplifier. Le danger pour la démocratie vient de deux bords opposés et avec des solutions différentes. Aucun des deux ne semble en mesure d’avoir la majorité absolue, mais ils resteront puissants. Cela peut donner une assemblée ingérable pendant au moins un an. Y a-t-il en France une intelligence républicaine collective qui pourrait permettre sur un programme minimal sécurité, pouvoir d’achat, Europe, Ukraine, Gaza…) de calmer un peu les colères sociales et limiterait la montée des extrêmes dans un an ? Les Allemands ont su le faire, mais le personnel politique français est beaucoup plus rigide que celui des Allemands.Alors faut-il dire comme Jacques Chirac : se rendre aux urnes avec des gants pour ne pas se salir les mains ou une pince à linge sur le nez ? C’est un peu plus compliqué que cela. Aux électeurs, en conscience, d’en décider…Il est encore temps de retrouver un peu de raison.