Des roses remontantes sur des supports anciens

Extrait de mon livre " Un chemin bordé d'épines" à paraître sous peu.

Comme Jacques Blanc avant lui, il s’inscrit dans une logique de populisme territorialisé, maniant le double apolitisme tiré, d’une part, de la naturalisation des références régionales et, d’autre part, du brouillage des repères idéologiques, empruntant tour à tour à la mémoire jaurésienne, au gaullisme et aux promesses de la nouvelle économie[1]. Au-delà des choses qu’il a réussies et qui comptent, il a fait régner un climat politique détestable, avec une presse domestiquée.  Un épisode illustre bien ces attitudes. Lors des élections régionales de 2010, craignant que s’il prenait la tête de liste socialiste, il risquait de perdre, il impose au parti une posture inhabituelle et étrange. En 2010, pour la liste qu’il conduit, « Tous pour le Languedoc-Roussillon avec Georges Frêche ». Il demande à un de ses hommes liges de prendre la tête de liste, au mépris absolu des habitudes électorales, de ses partisans et de l’électorat en général. [2]Il se fait ensuite élire président du conseil régional de la région Languedoc-Roussillon. Avec un tel programme, on comprend mieux pourquoi la tâche des Christian Bourquin et Damien Alary a été difficile jusqu’à la fusion régionale de 2016.



[1]Guerre des Roses en Languedoc. Les élections régionales 2010 Emmanuel Négrier, Marie-Thérèse Jourda, Stéphane Ratinaud, Pôle Sud 2011/1 (n° 34), pages 61 à 89

[2]« La composition des listes socialistes aux élections régionales- Velléités rénovatrices et néo-féodalisation du PS. Rémi Lefebvre, dans Savoir/Agir 2010/1 (n° 11), pages 55 à 64.